Alors que l’on a commémoré la fin des hostilités en Europe le 8 mai 1945, nous nous souvenons du sacrifice, parmi tant d’autres, d’un Pilote de Bierset.
Le 1er Sergent Pilote Bailly Jules, Léon, Georges est né à Molenbeek Saint Jean, le 26 novembre 1904, fils de Mr Jean-Georges Bailly et de Madame Juniaux Clémence, domicilié en 1940 à Etterbeek, Rue Peter Benoit, 32.
Jules Bailly entra à l’Aéronautique Militaire comme volontaire de Carrière à l’âge de vingt ans et fait partie de la 25ème promotion.
Il conquit brillamment son Brevet Militaire un an plus tard et passa en Escadrille. A la fin de son engagement, il demanda à passer à la réserve et continua ses prestations régulières de pilote jusqu’au pied de paix renforcé de 1938.
Il se présente à l’école de Wevelgem afin de se mettre au courant du pilotage des avions de campagne de la nouvelle génération et fut promu au grade de 1er Sergent, titulaire du Brevet Supérieur de Pilote d’Elite.
Dès ce moment, comme les bruits de guerre allaient en s’amplifiant, il ne négligea aucun moyen de se perfectionner dans le pilotage de son avion de campagne.
Il avait repris un garage dont il vivait, et ses connaissances en mécanique allaient lui servir dès sa mobilisation.
Le 25 août 1939, il fut rappelé définitivement et affecté à la 11e Escadrille de Reconnaissance, du 2e Groupe, 1er Régiment d’Aéronautique doté d’avions Renard type 31, biplace, à Bierset.
Bailly était un pilote sérieux, calme, montrant un sang-froid imperturbable dans les moments difficiles. Très fin manœuvrier, il était en même temps très aimé de ses copains d’Escadrille, bien qu’il fût assez taciturne.
Quand vint la guerre, il montra une grande initiative en se procurant du matériel que certaines troupes avaient abandonné, et c’est ainsi qu’il ramena un jour un superbe tri-car qui servit au déplacements des pilotes pour des reconnaissances locales.
Le 23 mai 1940, désigné pour effectuer une mission sur la Lys avec le Lieutenant Aviateur Observateur Arnold Warmont, il découvrit les Allemand aux environs de Tournai et fut abattu par la DCA ennemie à Pecq. L’avion prit feu et les deux membres de l’équipage furent carbonisés.
En reconnaissance de sa fin Héroïque, Jules BAILLY, matricule 183/13400 fut nommé Chevalier de l’Ordre de Léopold II avec Palme, reçut la Croix de Guerre 1940 avec Palme et la Médaille Commémorative 40-45 à titre posthume. Il fut cité à l’Ordre du Jour de l’Armée.
Son corps inhumé au cimetière de la commune de Pecq, fut exhumé le 31 poût 1948 et transféré avec les honneurs militaire à la Pelouse d’Honneur de l’Aviation Militaire au cimetière d’Evere.
Depuis 1975, une rue de BIERSET (Grâce-Hollogne) porte son nom.
(Notes recueillies auprès du regretté Mimille WITMEUR par J.M. DRICOT)